Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain face à l’IA

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L’art de mamie est en danger

L’avènement de l’intelligence artificielle dans le domaine artistique soulève des questions passionnantes sur l’intersection de la technologie et de la créativité humaine. À l’occasion de la journée mondiale de l’art, le 15 avril, voici notre brève réponse à l’effervescence artificielle du moment.

L’art pompier de demain sous les feux de la rampe ?

À une époque où les algorithmes peuvent composer de la musique, écrire des poèmes et même peindre des tableaux, l’intégration de l’IA dans les musées d’art moderne et contemporain semble non seulement inévitable mais également essentielle pour rester en phase avec notre époque.

Le marché de l’art, traditionnellement conservateur dans ses choix curatoriaux, montre des signes de maturité significatifs pour accueillir les œuvres génératives créées par IA. Des institutions prestigieuses à travers le monde ont déjà commencé à intégrer ces nouvelles formes d’art dans leurs collections et expositions, comme le MOMA de New-York et son œuvre intitulée « Unsupervised ». C’est l’œuvre de l’artiste turco-américain Refik Anadol. Elle déchaîne les passions. Cela démontre une reconnaissance croissante de la valeur artistique et culturelle des œuvres générées par intelligence artificielle.

Un autre exemple notable est celui du San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA), qui a accueilli une exposition explorant l’intersection de l’IA et de l’art. Cette exposition n’était pas seulement une vitrine de ce que l’IA peut accomplir, mais aussi une réflexion sur la manière dont l’IA redéfinit les processus créatifs traditionnels. Ces initiatives montrent que les musées ne se contentent pas de suivre l’évolution technologique, mais cherchent activement à comprendre et à influencer la manière dont ces technologies façonnent la culture contemporaine.

Il est important pour les musées d'art moderne et contemporain de poursuivre sur cette voie, non seulement pour rester pertinents, mais aussi pour enrichir leur dialogue avec un public de plus en plus numérique et technologiquement averti. L’intégration de l’IA offre une nouvelle lentille à travers laquelle observer et apprécier l’art, ouvrant la voie à des discussions sur ce que signifie être un créateur à l’ère du numérique.

Le marché de l’art est prêt, et les musées qui embrassent cette transition jouent un rôle essentiel en définissant ce que sera l’art de demain. En explorant activement et en intégrant l’art généré par IA, ils ne se contentent pas de suivre le rythme ; ils le dictent en façonnant activement l’avenir de l’art et de la culture. Cela montre non seulement un engagement envers l’innovation mais souligne également la responsabilité des institutions culturelles de guider le public à travers ces nouvelles frontières artistiques.

Les musées d’art contemporain à l’avant-garde sur la question de l’IA

Ainsi, alors que nous contemplons les peintures et sculptures traditionnelles dans les allées tranquilles des musées, il devient de plus en plus commun de trouver à côté, une œuvre créée non pas par une main humaine, mais par un algorithme. Cette coexistence de l’art traditionnel et de l’art génératif invite à une réflexion plus large sur l’évolution de l’art et son avenir, faisant des musées non seulement des gardiens du passé, mais aussi des pionniers de l’avenir.

Bien sûr, les peintres du dimanche et explorateurs du déjà-vu vont perdre le goût de faire des croûtes. Mais c’était sans doute déjà le cas avant la percée de l’IA générative. Aux artistes à s’adapter, ils vont eux aussi devoir devenir plastiques, dans le sens de la flexibilité. Mais, ils en ont toujours fait preuve.